Tableau de Bord Déconfinement COVID-19

Pour un tableau de bord positif du déconfinement

“Mal nommer un objet, c'est ajouter au malheur de ce monde” a écrit Camus dans un texte paru en 1944. Que dire alors de ces tableaux de bord qui décrivent mal leur objet ? Dans notre XXIe siècle numérique où le monde semble être mesuré à chaque instant par la statistique, ils ajoutent à notre malheur.

Qu’est-ce qu’un tableau de bord?

C’est un simple tableau de données, produit périodiquement pour guider l’action des dirigeants et informer un public.

Comme un tableau de bord d’avion sert au pilote à guider l’avion, le tableau de bord numérique contient les données essentielles à la prise de décision. Cet outil de pilotage par les données est particulièrement utilisé en gestion de crise.

Voici, par exemple, le tableau de bord COVID-19 qui a été mis en place par le gouvernement pour suivre la crise sanitaire en France:


Si un tableau de bord n’est jamais parfait, sa valeur est dans la continuité: le choix des indicateurs, leur mesure et leur communication périodique sont fixés à l'avance. A posteriori, on peut se dire : j’aurais pu choisir tel ou tel autre indicateur. Mais modifier les indicateurs en cours de route brouillerait la communication: le public répondrait que casser le thermomètre n'est pas la meilleure façon de faire baisser la température.

On peut regretter que les indicateurs de ce tableau de bord COVID-19 soient tous négatifs, à l’exception d’un seul : le nombre de retours à domicile. Mais peut-on reprocher au tableau de bord d’une épidémie d’être morbide ?

Peut-être le nombre de morts n’était-il pas l’indicateur le plus parlant. Peut-être aurait-il fallu évaluer l’impact du Coronavirus en mois de vie en bonne santé perdus. Nous aurions mieux appréhendé des situations différentes : les décès anticipés de personnes âgées qui ont déjà bien vécu, les plus rares mais dramatiques décès de personnes qui auraient dû vivre encore longtemps et en bonne santé. Et pourquoi pas, l’impact du confinement sur les vivants : ces millions de mois de vie personnelle et professionnelle qui n’ont été qu’à demi vécus.

Un tableau de bord doit coller à la réalité, mais aussi il doit canaliser les efforts et servir à l’action. Le message pour les vivants aurait été : protégez vous, acceptez les contraintes mais vivez votre vie au maximum pendant votre confinement. Ne perdez pas votre temps !

Dans les prochaines semaines, de nouveaux tableaux de bord seront probablement mis en place par le gouvernement pour suivre les effets économiques de la crise du COVID-19. Et il est probable que le baromètre économique de la France sera également sombre et angoissant, eu égard à la crise économique que nous allons inévitablement traverser. Mais faudrait-il oublier que dans le même temps les Français vont retrouver la liberté de se déplacer ?

Le tableau de bord FloralRISE du déconfinement

Tout en collant à la réalité, un tableau de bord doit donner l'envie de se relever et de réussir. Le baromètre économique doit avoir un impact positif en stimulant nos capacités de réaction. Nous sommes tous porteurs du désir de rebondir, de travailler autrement et mieux, de créer et d'innover.

Chaque association culturelle, ville, département ou région, chaque grande entreprise ou PME peut s'inspirer de cette approche. Quels sont les indicateurs positifs qui peuvent motiver le rebond, cultiver l'audace ?

Nous avons décidé d’aborder les données du COVID-19 sous un angle différent, un angle positif. Nous allons partir de ce tableau de bord de l'impact du confinement sur la mobilité des Français. Selon ces indicateurs, c'est au plus profond du confinement, vers la fin mars 2020, que nous avons "touché le fond". A partir de maintenant, la situation ne peut que s'améliorer :

Chaque semaine, vous pouvez directement visualiser les impacts du déconfinement sur la reprise économique sous forme de fleurs.

Nous avons choisi deux indicateurs principaux, avec une focalisation sur la Région Île-de-France,

- la reprise économique, par le retour à une fréquentation normale dans le commerce de détail et loisirs,

- la réappropriation des parcs et jardins, au fur et à mesure de leur réouverture. Les gens ont envie de se retrouver ... quel meilleur endroit pour des retrouvailles à l'extérieur, tout en gardant quelques distances, que les parcs et jardins?

La source des données est Google (https://www.google.com/covid19/mobility/), le Data Scientist est Roque Leal (https://roqueleal.me/) et la Floral Designer est Anaïs Renevier (Anna Blume Fleuriste, https://babyzelle.wixsite.com/annablumefleuriste).

Si vous avez un intérêt pour d'autres régions ou d’autres indicateurs, n’hésitez pas à nous contacter. Voici un aperçu des indicateurs disponibles dans Tableau.

Inventer un langage des fleurs adapté aux données

Anaïs vous raconte avec des fleurs l'histoire du confinement, puis du déconfinement.


Et on vous racontait l'impact du confinement sur les parcs en France avec des fleurs ? Épisode 1 : semaine du 9 mars, la fréquentation des parcs baisse.


Épisode 2 : semaine du 16 mars, les Français sont confinés et les parcs fermés.


Épisode 3 : semaine du 23 mars, on s'habitue progressivement, on garde espoir.


Épisode 4 : semaine du 30 mars, il fait beau, c'est le printemps. On l'observe depuis nos fenêtres confinées ou à travers les grilles des parcs fermés pendant notre balade autorisée dans un périmètre de 1km.


Épisode 5 : semaine du 6 avril, la nature commence à reprendre ses droits dans les parcs


Épisode 6 : semaine du 13 avril, on nous annonce que le confinement est prolongé d'un mois, les tulipes fânent


Épisode 7 : semaine du 20 avril, le temps commence à être long


Épisode 8 : semaine du 27 avril, ça devient de plus en plus dur.


Épisode 9 : semaine du 4 mai, plus qu'une semaine! On commence à imaginer ce moment où l'on va pouvoir ressortir. Les parcs restent fermés jusqu'à nouvel ordre.


Épisode 10 : semaine du 11 mai. Se préparer pour le retour à la normale. Même si plus rien ne sera pareil

À suivre ....

Vous pouvez suivre la suite de l'histoire ... #FloralRise